Acouphénométrie
L'acouphénométrie consiste à caractériser l'acouphène. Elle se réalise après avoir mesuré précisément l'audition en audiométrie tonale hautes fréquences et en audiométrie vocale. L'audiométrie tonale doit être réalisée précisément par un professionnel prenant en compte les possibles biais liés à la présence d'un acouphène durant le test. Il est également essentiel de déterminer le seuil d’inconfort du patient acouphénique afin de détecter une éventuelle hyperacousie.
L'objectif principal de l'acouphénométrie est de déterminer un son qui soit le plus proche en sensation sonore de l'acouphène le plus perturbant.
- On détermine sa hauteur ou tonie (la tonalité dominante de l'acouphène est comparée à des sons purs). Des confusions d'octave et des changements réels de tonalité doivent être appréhendés (Cazals et al 1983).
- Une fois la hauteur trouvée, il faut déterminer son intensité ou sonie. Pour cela, on envoie sur la fréquence trouvée des sons de différentes intensités et on évolue par comparaison.
- L'étude de la masquabilité de l'acouphène permet de comprendre comment la perception de l'acouphène est affectée par le bruit. L’objectif est de déterminer le niveau minimum masquant l’acouphène (le rendant inaudible), grâce à un stimulus envoyé sur l’oreille rendant l’acouphène entièrement inaudible.
- L'inhibition résiduelle permet d'observer le comportement de l'acouphène après une stimulation sonore. En effet, la perception de l'acouphène peut diminuer voire disparaître pendant quelques secondes après stimulation auditive (Vernon 1982).
Une acouphénométrie doit absolument être réalisée en haute définition (au Hertz près et au décibel près) de manière à déceler des micro-pertes auditives et de les corréler à la fréquence de l’acouphène
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